Les vins d'appellation tranquilles vendus à bas prix en grande distribution progressent. Ce phénomène s'explique par la volonté de la GD de contrecarrer la montée en puissance du hard discount. Il prend appui sur la mévente actuelle et son corollaire qu'est l'effondrement des cours à la production. La hausse la plus forte provient des vins à moins de 1 euros. En volume, leur vente est multipliée par trois (+ 222 %) en hypermarché, durant l'année mobile se terminant fin septembre 2005, par rapport à la même période précédente ! En supermarché, les ventes sont presque multipliées par quatre (+ 290 %).
Cela dit, le segment demeure confidentiel. Dans les deux circuits, les vins à moins de 1 euros ne représentent que 1,5 % de l'offre d'appellations tranquilles, contre 0,5 % l'année précédente. ' Ces hausses correspondent à des coups ponctuels, fait valoir un analyste. On se souvient des bergeracs ou des bordeaux proposés à 1 euros. '
L'augmentation du poids des vins à moins de 1,50 euros est, en revanche, plus significative. Avec une part de marché en progression de 8,7 % en hypermarché, à fin septembre 2005, ils pèsent aujourd'hui près de 10 % du marché des appellations tranquilles. Les bordeaux et les côtes-du-rhône rouges sont les premiers à contribuer à la hausse de ce segment.
Les vins vendus entre 1,50 et 2 euros augmentent en hypermarché (5 %), pour représenter 12,4 % de l'offre. Même tendance pour ceux compris entre 2,50 à 3 euros. Leur part a progressé de 2 %, pour atteindre 18,7 % du marché des appellations tranquilles. ' Cette tranche de prix correspond aux vins génériques et basiques, poursuit notre analyste. Son accroissement dans le rayon s'est réalisé au détriment des vins entre 3 et 3,50 euros, c'est-à-dire du coeur de marché. '