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Les rosés de Loire esquivent la crise

La vigne - n°175 - avril 2006 - page 0

L'engouement pour le rosé profite à ceux de la Loire et surtout au cabernet d'Anjou. Le marché reste actif et les prix se tiennent. Seule ombre au tableau : les retiraisons tardent.

Face à la crise, les rosés de Loire tiennent le cap. A fin mars 2006, le cumul des ventes en vrac des appellations Cabernet d'Anjou, Rosé d'Anjou et Rosé de Loire affichait une progression globale de 12 %, par rapport à la même période de l'année précédente, avec un total de 148 340 hl. ' Tous les voyants sont au vert ', se félicite Olivier Lecomte, président du Syndicat des AOC Rosé d'Anjou et Cabernet d'Anjou. La récolte est inférieure d'environ 15 % à celle de l'an passé. La qualité est au rendez-vous. Enfin, le niveau des stocks, au 31 juillet 2005, correspondait à l'équivalent de trois à quatre mois de commercialisation. ' L'engouement persistant de la demande pour le rosé soutient l'activité du marché pour les deux principales AOC vendues en vrac que sont le Cabernet d'Anjou (57 % des échanges en vrac) et le Rosé d'Anjou (35 % des échanges). ' Leur profil de vins demi-secs séduit les consommateurs ', commente Gilles Bertrand, oenologue responsable des achats de la Maison Lacheteau. Un autre argument joue en leur faveur : la stabilité des prix. Les cours du cabernet-d'anjou, relevés à fin mars 2006, se sont établis à 114,05 euros/hl, contre 114,20 euros/hl à fin mars 2005. Les rosés d'Anjou affichaient 102,65 euros/hl, contre 102,14 euros/hl. Selon Philippe Pougnant, président des courtiers d'Anjou-Saumur, les bonnes performances du cabernet-d'anjou (+ 25 % en volume à fin mars) s'expliquent aussi par ' son profil, uniquement composé de cabernet, qui le rapproche des vins rouges issus du même cépage '. Si le marché jouit de bons résultats, un élément incite les opérateurs à la prudence : ' La demande du négoce a subi un léger ralentissement au premier trimestre , indique Philippe Pougnant. C'est la conséquence d'un contexte économique morose. Dans les faits, cela s'est traduit par un décalage d'un mois dans les enlèvements par rapport à la campagne précédente. ' Un retard qui pourrait se faire sentir sur le marché du vrac.

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