La nouvelle campagne s'annonce bien pour les rosés de l'Anjou. Avec des cours stables ou en légère hausse et des volumes qui devraient se maintenir.
Les cours du cabernet et du rosé-d'anjou font l'objet d'échanges animés entre production et négoce. Lors de la commission paritaire du 6 juillet dernier, la production a réclamé une hausse de 1 euros/hl pour les deux rosés, portant le cabernet-d'anjou à 115 euros/hl et le rosé-d'anjou à 103 euros/hl, en vins clairs. Elle a réaffirmé cette volonté lors de l'assemblée générale des producteurs le 6 septembre. Le négoce est réticent, surtout pour le rosé-d'anjou. Il souhaite que ce soit le marché qui détermine les prix. Serge de Bucy, responsable achats vins chez Lacheteau, explique : ' Le rosé-d'anjou est un produit d'entrée de gamme à l'export, donc facilement substituable. En Grande-Bretagne, son premier marché, les distributeurs refusent de franchir le prix psychologique de 2,99 £. Pour tenir ce prix, nous avons tous rogné sur nos marges. Nous ne pouvons pas accepter une nouvelle hausse du cours du vrac comme celle de l'an passé. Il vaut mieux consolider le marché cette année . '
' Au 7 septembre, InterLoire a enregistré pour le rosé-d'anjou des contrats en raisins et moûts représentant 4 000 hl, conclus sur la base vins clairs de 101 et 102 euros/hl ', rapporte Olivier Lecomte, président des rosés de l'Anjou. L'achat en raisins et moûts est une tendance depuis quelques années. Lors de la campagne 2005-2006, ils ont représenté 26 % des achats totaux de rosés par le négoce. ' Cela devrait se consolider encore cette année ', estime Michel Fleur, président du Syndicat des négociants du Val de Loire et de la société de négoce Les Celliers du Prieuré. ' Pour honorer des contrats de 300 000 bouteilles, il faut une qualité standard que l'on obtient en vinifiant nous-mêmes. '
Même écho chez Lacheteau : ' En 2005, nous avons augmenté nos achats en raisins et moûts de 20 %. Nous vinifions 40 % des vins que nous commercialisons. Nous sommes ainsi assurés d'un niveau qualitatif élevé et régulier pour des contrats sur des volumes importants ', confie Serge de Bucy.