C'est le volume de cabernet d'Anjou déclaré par les producteurs en 2013. De son côté, le rosé d'Anjou affiche 137 000 hl. Ces chiffres - très attendus par la filière - sont connus depuis mi-février. « C'est mieux qu'en 2012, mais nous aurons juste assez pour alimenter les marchés », commente Yves Matignon, le président des deux appellations. Sur la campagne précédente, les sorties de chais se sont élevées à 308 000 hl en cabernet d'Anjou et à 121 000 en rosé d'Anjou. Seules quelques réserves ont permis de tenir jusqu'à l'arrivée du nouveau millésime. « Nous n'aurons pas, cette année encore, de stocks en fin de campagne. Mais cet équilibre fragile entre l'offre et la demande est plutôt favorable à la production », poursuit Yves Matignon. Les cours à fin janvier sont en hausse de 8 % sur le cabernet d'Anjou à 153 €/hl et de 12 % en rosé d'Anjou (130 €/hl). Le négoce, qui commercialise les deux tiers du volume, avait anticipé le fait que la récolte serait petite. Ses achats de vendanges fraîches ont augmenté de 36 % dans les deux appellations par rapport à la campagne précédente. Même tendance fin janvier : les achats de vins du millésime 2013 sont en hausse de 11 % en cabernet d'Anjou et de 50 % en rosé d'Anjou. Les marchés de vrac semblent faits. « La demande est forte, indique Jean-Michel Mignot, le directeur général des Caves de la Loire. Sur l'exercice précédent, nous aurions pu vendre 15 000 à 20 000 hl de plus, mais on manquait de volumes. »