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archiveXML - 2006

Plus question d'échouer

La vigne - n°175 - avril 2006 - page 0

Le ministre de l'5agriculture a demandé à Bruxelles la distillation de 2 Mhl d'AOC, et autant de vins de pays et de table. Il veut obtenir 4 /°hl pour les premiers et 2,50 /°hl pour les seconds.

Début mars, la CCVF demandait une nouvelle distillation de crise pour 2 Mhl d'AOC et autant de VDT et de VDP. Le ministre de l'Agriculture a transmis cette demande à Bruxelles. Il veut obtenir 4 euros/°hl pour les vins d'appellation et 2,50 euros pour les VDT et VDP. Des négociations difficiles se sont engagées entre la France et la Commission européenne, très réticente après l'échec de la distillation de l'an dernier. L'Europe exige des garanties d'assainissement du marché. Le gouvernement aussi. Principale région visée : Bordeaux.
L'an dernier, la Gironde avait apporté 180 000 hl à la distillation, alors que l'interprofession estimait qu'il fallait détruire au moins 500 000 hl, et l'Onivins, le double. En cas de nouvel échec, le gouvernement a menacé Bordeaux de rétorsions sur les rendements. Il s'apprête à modifier les statuts de l'Inao pour s'accorder le droit de fixer des rendements en cas de crise grave. Ce serait un changement radical. Jusqu'à présent, le ministre ne peut qu'accepter ou refuser les rendements adoptés par le comité national.
Bordeaux, empêtré dans ses surplus, semble avoir entendu le message. Le Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs a décidé d'emprunter 15 Meuros pour compléter la prime européenne de distillation, de telle sorte que les vignerons touchent au moins 800 euros/tonneau de 900 l. Le but est d'éliminer 300 000 hl. Cet emprunt serait remboursé par une cotisation exceptionnelle de 1 euros/hl de bordeaux et de bordeaux supérieur pendant cinq ans. Ce projet sera examiné en assemblée générale le 18 avril.

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