Début juillet, une semaine après l'ouverture de la souscription à la distillation de crise, peu de dossiers étaient déposés.
Le 7 juin, la Commission a accordé une distillation de crise pour 1,5 Mhl de vins d'AOC à 3 euros/°hl, et pour 1,5 Mhl pour les VDT et VDP à 1,914 euros. Le lendemain, le gouvernement français a débloqué un budget pour porter le prix à, respectivement, 3,35 euros et 2,90 euros. Les demandes doivent être souscrites entre le 29 juin et le 28 juillet.
Début juillet, cette distillation n'avait pas séduit grand monde. Première raison invoquée : le prix offert inférieur à celui du marché. Le Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieur réfléchissait à mettre en place un complément à l'aide de l'Etat, pour distiller 320 000 hl. Au 7 juillet, la décision restait en suspens.
Outre le prix, le délai de paiement des aides nationales était pointé du doigt. Pour la distillation des VDT et VDP de l'automne 2005, le ministre avait promis un complément au prix européen. Mais les premiers versements ne sont arrivés que début juillet 2006.
Pour la distillation de crise, les coopératives et le ministère n'étaient toujours pas d'accord sur les modalités du versement des aides aux coopérateurs. Le ministère de l'Agriculture affirmait qu'une solution serait trouvée.
Le faible engouement des vignerons montre que l'idée même de la distillation est remise en cause. Une révolution culturelle.