En 2004, le Beaujolais a mis en place sur ses vins de garde (beaujolais, beaujolais-villages et crus), un système d'agrément à la commercialisation. La demande d'agrément était directement liée à l'enregistrement d'un contrat d'achat par l'interprofession. Dans le cas de la vente directe, comme il n'y a pas de contrat d'achat, les volumes soumis à l'agrément étaient calculés en prenant comme références les ventes directes de l'année précédente. Une variation de plus ou moins 20 % du volume pouvait être accordée en fonction des perspectives de ventes de chacun. Concernant la garantie de la traçabilité des lots, à chaque prélèvement, toute la cave était prélevée. Ce système devait permettre de faire des recoupements et de prévenir d'éventuelles manipulations postérieures à l'agrément.
' Ce système était caractérisé par un bon fonctionnement pratique ', explique Louis Pelletier, directeur de l'Union viticole beaujolaise. On obtenait plus de précision en matière d'agrément, plus d'ajournements aussi. Le problème de ce dispositif, c'était un handicap logistique. ' En effet, un tel mode de fonctionnement requiert plus de préleveurs, plus d'analyses, plus de dégustateurs, plus de séances d'agrément... ' Le surcoût occasionné avoisinait les 30 %. Malgré l'intérêt de la technique, l'interrogation financière, l'attente des orientations de la commission agrément de l'Inao et une année 2005 de très bonne qualité ont conduit à la suspension de ce système d'agrément pour le Beaujolais sur ce millésime. '