Obtenir des rouges d'un degré constant
Alain Dubrouillac a testé les deux techniques de désalcoolisation dans le souci d'adapter sa gamme de vins à la demande du marché. ' On avait un double objectif. En rouges, c'est d'être capable de produire des vins de degré constant, aux alentours de 13 %, alors que certaines années, pour avoir une maturité parfaite, il faut aller au-delà. Sur les rouges, on ne peut pas trop abaisser le degré. Sinon, on perd du gras et de la rondeur, et les tannins sont plus durs, explique Alain Dubrouillac. En rosés et en blancs, nous voulions élargir notre gamme en proposant des produits à petits degrés (10°). Les essais ont été conduits en grand volume : 30 hl en blanc, 100 hl en rouge et en rosé. Ces deux procédés sont intéressants. Le Rédux nous a posé quelques problèmes techniques, car nous avons travaillé sur des moûts issus de thermovinification, qui étaient chargés en couleur. Nous n'avons pu traiter que les jus d'égouttage. Reste aussi à savoir quelle utilisation pourrons-nous avoir du concentré de sucres. Si nous avons l'autorisation de le transformer en moût concentré rectifié (MCR), cela diminuera l'impact économique des pertes en volume. Nous allons maintenant tester ces produits auprès des consommateurs. Il faut que nos prix de vente couvrent le coût de ces nouvelles techniques . '