Les vignes ont débourré plus tard que l'année dernière. Mais, par la suite, la croissance a été si rapide que, dans quelques régions, le retard était déjà comblé début mai.
L'hiver s'est prolongé dans les vignobles. De ce fait, les retards au débourrement, par rapport à 2005, étaient en moyenne de quatre à cinq jours, comme dans les Charentes, la Dordogne ou encore le Vaucluse. Cela a eu des avantages, en préservant des risques de gel et en permettant à ' certains de finir leur taille dans des délais respectables ', explique Christophe Pueyo, de la PV du Languedoc-Roussillon.
Mais, début mai, après quelques jours de beau temps, la situation s'était rétablie. ' On avait pris un gros retard d'environ une semaine au débourrement. Mais avec les fortes températures, la croissance de la vigne a été très rapide. Certains exploitants ont même été dépassés pour l'attachage ', précise Magdalena Girard, de la chambre d'agriculture de la Charente-Maritime. La vigne a poussé si vite qu'elle avait une semaine d'avance dans le Vaucluse et dans le Gers. Dans le Var, ' cette explosion végétative commence même à provoquer quelques phénomènes de chlorose ', souligne Mathieu Combier, de l'Antenne viticole. Ailleurs, les choses semblaient plus calmes. On est sur une ' année normale ' en Gironde, à Cahors, dans les Pyrénées-Atlantiques, dans le Beaujolais et la Saône-et-Loire.
En général, le débourrement s'est bien déroulé. ' Les bourgeons sont sortis de façon très homogène ', note Arnaud Terrier, de la chambre d'agriculture de la Dordogne.
Mêmes constats dans les Charentes, en Bourgogne et dans le Sud-Est. ' Début mai, on commençait l'ébourgeonnage, puis l'épamprage, car on observait déjà des pampres de 40 cm ', ajoute Arnaud Terrier.