Les températures basses de fin mai ont généré des troubles de croissance de la vigne. La protection a pu s'avérer difficile à maintenir. Certains craignent des problèmes de coulure.
'Fin mai, nous avons pris un peu de retard. La croissance s'est ralentie ', remarque Jacques Oustric, du GDA basse vallée du Rhône. Même constat en Champagne, à Bergerac, en Midi-Pyrénées, en Gironde et dans les Charentes. Il est plus sévère en Bourgogne, en Alsace et en val de Loire, le froid a ralenti la végétation !
Les inquiétudes liées à ce phénomène sont variées. ' Avec des températures allant de 3 à 6°C, alors que fin mai, on était en pleine floraison, on peut craindre une forte coulure ', prévient Arnaud Terrier, de la chambre d'agriculture de la Dordogne. La même crainte se retrouvait également dans le Gaillacois et dans le Jura, surtout pour le poulsard.
Ailleurs, on s'inquiète des variations de températures. ' La croissance de la vigne suit des à-coups. Les systémiques ont des problèmes d'efficacité dans ce genre de conditions. En particulier, le Fosétyl-Al qui est très utilisé dans la région ' , fait remarquer Bertrand Bourgouin, de la Protection des végétaux de Midi-Pyrénées. ' Ce ralentissement de croissance est responsable de la formation de zones rabougries. Cela gêne le maintien de la protection ' , confirme Magdalena Girard, de la chambre d'agriculture de la Charente-Maritime.
En Gironde, la fraîcheur était telle que la vigne présentait des symptômes de difficultés d'assimilation. ' On observe quelques carences potassiques ', signale Etienne Laveau, de la chambre d'agriculture. Dans le Gard, on a appliqué des compléments foliaires.