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archiveXML - 2006

Faut-il maintenir une distillation de crise aidée ?

La vigne - n°176 - mai 2006 - page 0

La distillation de crise aidée est dans le collimateur de la Commission européenne et des négociants. Pau Roca, membre du Comité européen des entreprises du vin (CEEV), dont EGV (Entreprise des grands vins de France) est adhérente, estime que ' si l'on supprime l'aide, cela rendra la production plus réactive aux attentes du marché '. Ce même souhait d'aller vers une plus grande responsabilisation anime le préfet Bernard Pomel, auteur du rapport sur lequel est basé le plan Bussereau du 29 mars dernier.
La Commission européenne dispose d'un rapport d'évaluation de l'OCM qu'elle a commandé l'an dernier. Le cabinet d'étude qui l'a réalisé affirme que la distillation aidée est inefficace et coûteuse. De son côté, Mariann Fischer Boel, commissaire européen à l'agriculture, a déjà indiqué que l'Europe dépense trop pour détruire des vins et pas assez pour les promouvoir. Elle répète aussi que le budget consacré à la viticulture sera constant. Elle a prévu de présenter, avant la fin juillet, un avant-projet de réforme de l'OCM. Les subventions allouées à la distillation de crise vont probablement baisser, voire disparaître, même si cela semble difficilement applicable à court terme.
Les professionnels savent que la distillation aidée n'a plus la cote et qu'elle n'a pas fait ses preuves. Ils souhaiteraient que les cartes soient rebattues une fois que les excédents actuels seront détruits.

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