Question terroir, tout le monde en connaît un rayon. La viticulture d'appellation y trouve son fondement. Son effet est évident. Mais rares sont ceux qui l'étudient de manière approfondie et dans un but pratique. On se contente trop souvent des explications éthérées et anciennes suggérant qu'une vigne puise directement des arômes dans son terroir. Il n'en est rien. Le terroir détermine le comportement de la vigne. Il agit sur elle en lui fournissant ou en la privant d'eau, de chaleur et de nutriments. Généreux, il l'incite à pousser pendant toute la saison de manière exubérante. Elle produit du bois et quantité d'arômes végétaux. Elle en oublie ses raisins. Maigre, il la force à se calmer en été.
Elle se concentre alors sur ses fruits. Elle les enrichit en sucres, en couleur et en tanins. Dès lors, on comprend pourquoi il faut réserver les terroirs fertiles aux blancs. Ces cépages doivent mûrir sans accumuler de tanins. Ils n'y parviennent pas si les conditions sont trop chaudes et sèches. Et sous la brûlure de la chaleur, ils perdent aussi leurs arômes et leur fraîcheur. Voici des explications bien utiles pour agir. Les chercheurs en ont d'autres. Ils ont cerné l'effet terroir, du moins dans ses grandes lignes. Désormais, on peut mettre de l'ordre dans ce domaine. Des vignerons et des coopératives l'ont fait. Ils cultivent mieux leur vigne et sélectionnent plus judicieusement leurs raisins. Ils réfléchissent très tôt à la vinification de chacune de leurs parcelles. Ils constituent une gamme de vins ordonnée selon une échelle de puissance et d'harmonie. Ils ravissent les consommateurs en leur apportant des explications là où on leur demandait de croire. A tous points de vue, l'étude des terroirs permet de progresser. Découvrez-le dans notre dossier.