En viticulture biologique, en raison de l'utilisation exclusive de fongicides cupriques contre le mildiou depuis plusieurs décennies, des parcelles ont des teneurs anormalement élevées en cuivre. Depuis le 1 er janvier 2006, les viticulteurs biologiques de l'Union européenne ne peuvent pas apporter plus de 6 kg de cuivre métal par hectare et par an (ou 30 kg en cinq ans). L'apport était déjà limité à 8 kg depuis 2002.
Le groupement national piloté par l'Itab qui, depuis 2001, expérimente les hydroxydes de nouvelle génération, a montré qu'un apport de 600 à 800g/ha de cuivre par application constitue le meilleur compromis efficacité/quantité de cuivre utilisé. Ces doses ont été éprouvées artificiellement en stations expérimentales, avec une forte pression de mildiou. ' La BB RSR Disperss s'est également bien comportée ', ajoute Nicolas Constant. Pour ces doses et en situation réelle de production, le groupe a validé un protocole interrégional selon les règles de décisions classiques : traitements avant les contaminations, renouvellements selon le lessivage et la pousse de la vigne. Pour l'instant, il n'est applicable qu'en situation de faible à moyenne pression, au vu de 2003 à 2005.
En Languedoc-Roussillon, l'AIVB tient compte en plus du risque mildiou (sensibilité de la parcelle, pression). ' Les essais de quarts de doses (300 à 400 g de Cu/ha) ont donné des résultats satisfaisants , indique Nicolas Constant. Mais en cas de fortes pressions, la prise de risque sera très grande. '