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Un séisme se prépare

La vigne - n°176 - mai 2006 - page 0

A deux reprises, Xavier de Volontat (au centre), président des Vignerons indépendants de France a menacé de provoquer un séisme au sein de la filière viticole. C'était le 20 avril, lors du congrès de son organisation.

'Les Vignerons indépendants veulent jouer un rôle important ', a rappelé Xavier de Volontat, leur président. Ils réclament un siège dans toutes les interprofessions, ce que plusieurs leur refusent. ' Nous soulevons ce sujet depuis dix ans. Nous attendons des ouvertures rapidement. Sinon nous étudierons toutes les voies possibles et imaginables pour provoquer un grand séisme ', a-t-il poursuivi d'un ton résolu, lors du congrès de son syndicat le 20 avril dernier.
Puis il a dénoncé la préparation ' sans concertation, sans information ' des ordonnances qui vont définir les Organismes de défense et de gestion (ODG), c'est-à-dire les syndicats de défense des AOC. Ces ordonnances sont attendues avant la fin de l'année. Elles autoriseront les syndicats à prélever des cotisations volontaires obligatoires. L'administration n'invite que la Cnaoc et l'Inao aux réunions où leur contenu est défini. ' Un séisme se prépare ', a averti Xavier de Volontat.
Il s'est élevé contre la mise à l'écart des Vif de la préparation de la réforme de l'agrément des AOC. Il a réclamé une égalité de traitement dans l'attribution des aides entre eux et les groupements de producteurs.
Avant cela, il a demandé que le plan présenté par Dominique Bussereau, le 29 mars, soit suivi ' d'avancées importantes sur le plan fiscal. Il faut aider les viticulteurs à redémarrer par un allégement des charges. Il faut être imaginatif. Il y a urgence ', a-t-il dit en se tournant vers Michel Cadot, le directeur de cabinet du ministre.

Michel Cadot a rappelé que les Vif auront un siège au conseil de direction de Viniflhor, alors qu'ils n'étaient pas représentés à l'Onivins. Il a souligné l'importance du plan Bussereau. ' Pour nous, c'est une priorité d'accompagner la restructuration de la viticulture. C'est un enjeu national. L'Etat intervient massivement pour soutenir la filière, mais cela ne suffira pas. Il faut redéfinir une stratégie viticole ', a-t-il dit.
Michel Cadot a aussi déclaré, de manière énigmatique, que ce plan n'était pas ' un solde pour tout compte '. Voulait-il dire par là que la viticulture bénéficiera de nouvelles aides ? Début mai, cela ne semblait pas du tout à l'ordre du jour.

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