Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2006

Nous offrons une image de professionnalisme

La vigne - n°177 - juin 2006 - page 0

Aucune bouteille ne peut sortir du Domaine La Genestière, dans le Gard, sans l'accord de la responsable qualité. Cette organisation rassure les clients à l'exportation.

Horticulteur de métier, Jean-Claude Garcin a acquis le Domaine La Genestière, à Tavel (Gard), en 1993. En dix ans, le vignoble est passé de 50 à près de 100 ha de tavel, lirac, côtes-du-rhône et vin de pays. ' Ce développement s'est fait dans le respect des normes ', précise Sandrine Blanc, la responsable qualité.
Le domaine s'est rapidement rattaché à la Fédération des vignerons indépendants. Il a intégré un groupe de vignerons pilotes pour la mise en place du référentiel Qualenvi, qui comporte un volet qualité et sécurité sanitaire. ' Ces critères sont demandés et reconnus à l'export ', rappelle Sandrine Blanc. Or, le domaine envoie 70 % de ses 500 000 cols à l'étranger.
Avec la démarche Qualenvi, Sandrine Blanc a mis en place un plan HACCP : elle a analysé les risques sanitaires et pris des mesures de prévention. ' Même si le vin n'est pas sujet à d'importants risques de sécurité alimentaire, cela nous permet de rester crédibles face à nos clients. Prenons l'exemple d'un défaut d'homogénéisation du SO 2 dans la cuve de tirage : dans ce cas, des bouteilles vont se retrouver avec une dose excessive de SO 2. Notre organisation n'empêche pas l'erreur, mais nos contrôles systématiques évitent la sortie de bouteilles non conformes. '

Avant chaque embouteillage, l'oenologue fait analyser le vin. Le laboratoire indique les traitements qui lui paraissent nécessaires. L'oenologue les valide et demande aux cavistes de les réaliser. Puis il donne son accord de tirage. Le personnel l'agrafe sur la chaîne avec la fiche de tirage. Durant le tirage, il prélève des bouteilles sur la chaîne pour les envoyer au laboratoire. Au vu de l'analyse de ces échantillons, Sandrine Blanc établit un accord de commercialisation. Sans ce document, aucune bouteille ne peut sortir de l'entreprise.
La difficulté a été de faire accepter des tâches supplémentaires au personnel. En plus de son travail, directement productif, il a dû s'habituer à faire des contrôles systématiques, à tout noter, à prélever des échantillons... ' Mais par rapport à d'autres entreprises où j'ai travaillé, cela s'est fait plutôt facilement, pour avoir été initiée très tôt. Les employés ont accepté cela comme une nouvelle façon de travailler. Pour nous, la réglementation n'est pas vécue comme une contrainte, mais comme un moyen d'atteindre une qualité minimale. '
Après deux ans de préparation, l'entreprise a été certifiée Qualenvi en 2004 par l'Afaq. Le directeur l'a fait savoir à ses clients. D'autant plus que Qualenvi ne porte pas uniquement sur la sécurité alimentaire. La démarche impose également de respecter l'environnement et d'offrir un service irréprochable aux acheteurs. ' En cas de réclamation, on s'engage à répondre dans les 72 h ', signale Sandrine Blanc.
La responsable qualité voit bien les bénéfices que le domaine tire de ce système. ' Avec la veille réglementaire que l'on pratique, on ne met aucun produit illicite sur le marché. On anticipe les problèmes. C'est un système en amélioration continue. Nos clients ont confiance dans ce professionnalisme. '

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :