Pierre Beaumard apprécie la motricité, la stabilité et l'adhérence de sa machine à vendanger polyvalente, mais il trouve sa cabine un peu rustique.
'Avant, nous avions une SB35 de la marque Braud, débute Pierre Beaumard, du Gaec des Galoires, à Drain. Nous avions des problèmes de stabilité dans les fortes pentes. Lorsque nous avons pensé à la remplacer, la stabilité était le critère principal. Ensuite, nous voulions y adapter la rampe de désherbage Sélectif d'Avidor, même si, finalement, nous ne le pratiquions pas. Les concessionnaires Pellenc et Grégoire sont venus nous faire des démonstrations, et nous avons opté pour la machine G86 de Grégoire, que nous avons maintenant depuis juin 2005 . '
Le Gaec ne regrette pas son choix. L'adhérence est très bonne grâce à des roues d'un diamètre important. La machine passe bien, y compris dans les endroits difficiles : ' Elle tourne bien, même dans les tournières érodées et ravinées ', poursuit-il. Avec ses 115 ch, elle monte mieux dans les pentes que la SB35, sans baisser de régime. Ses quatre roues motrices évitent le patinage : ' La machine arrache beaucoup moins l'enherbement que la SB, et glisse moins dans les pentes. Sur la propriété, il y a un endroit où nous avons des problèmes de drainage. Je suis tombé de 30 cm dans un trou d'eau avec la G86. J'ai fait marche arrière, et je suis ressorti sans souci ', témoigne Pierre Beaumard.
Outre la bonne stabilité de l'engin, Pierre Beaumard apprécie la simplicité et la rapidité de lavage de la tête de récolte, ainsi que la facilité d'entretien de la machine en général : ' Elle fait beaucoup moins usine à gaz que la SB. Il y a moins de flexibles hydrauliques dans tous les sens. Pour nous, c'est important, car le concessionnaire étant à 30 km, nous essayons de faire le plus d'entretien possible par nous-mêmes . '
Le circuit hydraulique est satisfaisant : il y a assez de commandes et de sorties, et le freinage est efficace. La cabine, quoi que plus spacieuse que celle de la SB, est moins confortable : ' Elle est plus rustique, plus fonctionnelle ', explique Pierre Beaumard. De plus, le moteur étant situé derrière la cabine, la visibilité arrière est mauvaise, et cela crée du bruit et des vibrations. Par contre, la visibilité avant et latérale est bonne, car la cabine est en position centrale et non déportée. Les phares sont particulièrement performants : il y a quatre feux de travail au-dessus de la cabine, et d'autres au niveau de la tête : ' Cela fait un halo de lumière, c'est parfait pour vendanger de nuit ', confie le viticulteur. La climatisation et le chauffage fonctionnent parfaitement.
Pierre Beaumard souligne que l'attelage et le dételage de la tête de récolte sont simples, et que la tête étant compacte, il peut la déplacer à l'aide d'un transpalette pour la remiser dans un coin. Il se sert de la machine pour désherber et traiter. L'adaptation de l'ensemble de pulvérisation est facile. ' Les branchements hydrauliques et les raccordements de tuyaux sont simples à faire. Il faut juste être équipé d'un engin de levage pour mettre la cellule sur le tracteur ', indique-t-il. L'accès au moteur est aisé, et le filtre à huile est à portée de main. Par contre, le filtre à gasoil est difficile à ôter, le bouchon de vidange n'est pas pratique, et ce n'est pas facile de remettre de l'huile dans le moteur. Pierre Beaumard n'a pas eu de panne, mais quelques fuites hydrauliques, dont une assez gênante : l'huile tombe sur le filtre du pulvérisateur. Pour l'instant, il n'a pas réussi à la stopper.