Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2006

Une poudrière généralisée

La vigne - n°177 - juin 2006 - page 0

Fin mai, la pression du mildiou est souvent élevée et s'étend même à des régions habituées à lutter contre l'oïdium.

'Les contaminations primaires ont eu lieu lors des pluies du 8 mai, explique Arnaud Terrier, de la chambre d'agriculture de la Dordogne. On a observé les premières taches vers le 19 mai. A la fin du mois, on avait des parcelles avec 4 à 5 taches pour 100 ceps et même quelques grappes atteintes ! ' Cette forte pression était généralisée sur l'ensemble des régions, à l'exception du Sud-Est où elle était cantonnée aux zones à risques. ' Le mildiou est présent en bordures de rivières. Pour une fois, on traite avec des produits stoppants dans les deux tiers nord du Gard , signale, fin mai, Jacques Oustric, du GDA basse vallée du Rhône. C'est bien plus que d'habitude. '
Partout ailleurs, on observe des signes plus inquiétants. ' Nous avons d'importantes sorties sur grappes ', signale Nathalie David, de la chambre d'agriculture du Gers. La situation est la même en vallée de la Loire, dans l'est de la Gironde et en Midi-Pyrénées. En Alsace, ' même sur des parcelles traitées, on observe 2 taches par souche et des symptômes de rafles en crosse ' avertit Frédéric Schwaerzler, de la chambre d'agriculture du Haut-Rhin. En Charente-Maritime, ' les premières feuilles contaminées sont enfouies dans la végétation. Ceci, associé à la bruine matinale, est inquiétant. On observe du rot gris sur des grappes entières. C'est inhabituel, car on reste sur quatre années à oïdium ', décrit Magdalena Girard, de la chambre.
Dans certaines régions, la météorologie a permis de rattraper des situations délicates. ' On n'a pas vu une telle pression depuis 2002 , déclare Céline Vachon, de la chambre d'agriculture du Tarn. La sécheresse de fin mai a permis de sauver la situation et de diminuer les risques. Cependant, nous avons toujours des taches actives. ' Dans le Jura et en Bourgogne, ' les basses températures ont cassé la dynamique du mildiou. Cela a permis à certains de combler un retard dans les traitements ', détaille Claude Magnien, du SRPV de Bourgogne.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :