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Jardin de la France : la vente directe gagnante

La vigne - n°177 - juin 2006 - page 0

La dénomination vins de pays du Jardin de la France couvre presque 8 500 ha, répartis sur treize départements, avec une production moyenne annuelle de 550 000 hl. Elle provient à 80 % de trois départements : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Loir-et-Cher. Dans les deux premiers, les vignerons s'en sortent mieux que dans le troisième, car ils vendent beaucoup plus en direct : 60 % des vins, contre 20 %.
Les producteurs du Loir-et-Cher souffrent de leur dépendance à l'égard du négoce. Ils subissent une forte chute des prix. Entre août 2005 et mars 2006, le gamay s'est vendu 48 euros/hl, soit 12,5 % de moins qu'en 2004-2005 et le sauvignon 55 euros/hl, soit - 40 %.
La valorisation en vente directe est nettement meilleure. En moyenne, le gamay est entre 2 et 3 euros/col, départ cave. Le sauvignon est à 4 euros. Avec de tels tarifs, les vignerons vendent plus cher que la grande distribution, où le prix moyen d'une bouteille de VDP du Jardin de la France était de 1,55 euros en rouge, 2,20 euros en blanc et 2,15 euros en rosé en 2004-2005.
Chez les producteurs de gamay, les difficultés sont aggravées par le déclin de ce cépage. ' Le gamay a mauvaise presse, les ventes chutent considérablement ', rapporte Noël Bougrier, président du comité régional de l'Anivit pour le VDP du Jardin de la France. Pour y remédier, on le vinifie de plus en plus en rosé.
Contrairement aux rouges, les vins blancs sont porteurs d'espoir. Claude Cogné, vigneron en Maine-et-Loire, explique : ' Grâce au vin de sauvignon, mon produit phare, j'ai augmenté ma clientèle en vente particulière. J'écoule 80 % de ma production ainsi. ' Les blancs s'exportent aussi beaucoup mieux, même si l'export ne représente que 17 % de la production totale. Le Royaume-Uni reste le premier importateur pour les vins de pays du Jardin de la France blancs, avec 46 % des volumes, mais la demande a fortement baissé depuis deux ans. Heureusement, l'Allemagne a quadruplé ses importations en cinq ans.
Dans le cadre de la création du comité de bassin, le syndicat a déposé, fin mai, une demande de changement de nom en VDP du Val de Loire. Cela procurerait une meilleure lisibilité pour le consommateur.

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