Il faut bien concevoir son calendrier prévisionnel
'J'ai opté pour l'annualisation du temps de travail, lors de la mise en place des lois Aubry. Je trouve que ce système colle mieux à la nature fluctuante de notre activité, et limite le recours aux heures supplémentaires. Mon objectif est d'atteindre 1 607 h mais, en général, mes deux salariés travaillent 1 670 h par an, ce qui fait une soixantaine d'heures supplémentaires, hors de la période des vendanges. Pendant ces dernières, les employeurs du département font une demande collective à l'inspection du travail pour pouvoir travailler 60 h/semaine pendant trois semaines. Sur l'exploitation, il nous arrive de faire 66 h/semaine. Donc, pour être sûr d'être en règle, je fais une demande individuelle pour pouvoir travailler jusqu'à 72 h/semaine. Ces heures supplémentaires sont payées à la fin du mois avec une majoration de 50 %.
Il faut prendre le temps de bien réfléchir avant de faire son calendrier prévisionnel, pour effectuer le moins de changements en cours d'année. Nos périodes de forte activité correspondent aux traitements, de mai à juillet, où nous travaillons 10 à 12 h/jour pendant deux jours toutes les deux semaines. Les vendanges sont l'autre grande période de forte intensité. La taille demande également beaucoup de travail, mais c'est très régulier et on ne dépasse pas les 35 h/semaine. '