ImprimerLe diester émet des fumées moins polluantes que le fioul, et fonctionne bien. Mais c'est un produit cher.
A Chablis (Yonne), le syndicat des vignerons et la chambre d'agriculture ont travaillé sur des méthodes de lutte contre le gel, alternatives aux bougies, au fioul ou à l'aspersion. Il y a trois ans, la chambre d'agriculture a mené une expérimentation avec du diester comme combustible sur quelques rangs de vigne. Elle a mis le diester dans les chaufferettes de fioul, et a installé ces dernières sur de petites zones. Elle a constaté que l'élévation de chaleur est similaire avec le diester et le fioul. Le fonctionnement des chaufferettes est correct, même si le diester est plus visqueux et nécessite donc une pression supérieure pour être injecté dans les brûleurs. Le brûlage ne dégage aucune fumée, et les émanations sont beaucoup moins polluantes que le fioul. Le syndicat a étendu l'expérimentation à l'échelle d'une exploitation. Il a participé à l'achat de diester pour une Cuma située dans une cuvette froide. Mais depuis, il n'y a pas eu de grosse gelée. Les viticulteurs n'ont donc pas mis le système en route.
Cette méthode a néanmoins un inconvénient : le diester est difficile à trouver sur le marché, car la majeure partie de la production est achetée par les industriels...
