Cette année, 500 vignerons bourguignons testent la nouvelle procédure d'agrément.
L'an dernier, les vignerons de quatre villages de Côte-d'Or et de Saône-et-Loire ont accepté de tester la nouvelle procédure d'agrément. Cette année, leurs collègues de Nuits-Saint-Georges, des Hautes-Côtes et d'une partie de l'Auxerrois les rejoignent. Près de 500 vignerons participent donc à l'expérience.
Tous sont notés selon neuf critères au maximum : respect des conditions de production, respect de l'environnement, état sanitaire des vignes, pourcentage de refus à l'agrément, état du matériel de cave, hygiène du chai... Selon leur note, ils doivent envoyer 10, 30, 50 ou 100 % de leurs vins à l'analyse et à la dégustation d'agrément. Ils obtiennent d'office l'appellation pour le reste de leur récolte. Ils soumettent à l'agrément des lots destinés à être commercialisés, en vrac ou en bouteilles. Signalons aussi que les taux de contrôle font encore l'objet de discussion avec l'Inao.
Une commission de viticulteurs inspecte et note toutes les vignes, l'année de l'entrée dans l'expérimentation. En revanche, les chais ne sont visités qu'après l'ajournement ou le refus d'agrément d'un vin. Et dans ce cas, une technicienne s'en charge.
Selon Cyril de Héricourt, directeur du Comité de viticulture de la Côte-d'Or, la nouvelle procédure coûte 0,50 à 0,55 euros/hl, contre 0,62 euros/hl pour l'ancienne. ' C'est beaucoup mieux qu'avant , ajoute Michel Coutoux, président du Syndicat de Chassagne-Montrachet, engagé depuis 2005. On avait des problèmes de dégustation parce qu'on présentait les vins en janvier. C'était trop tôt. Ils n'étaient pas faciles à goûter. Maintenant, on les présente quand on veut. ' Des arguments pour convaincre toute la Bourgogne d'opter pour la nouvelle formule dès 2007, comme le souhaitent les responsables professionnels.