Les jeunes adultes ont une bonne image du vin, mais ils en boivent peu. Les enquêtes de l'Inra et de l'Onivins montrent qu'ils découvrent le vin plus tardivement que les générations précédentes. Parmi les 25 à 34 ans, il y a 60 % de non-consommateurs. Les panels indiquent que 84 % des jeunes deviennent acheteurs de vin lorsqu'ils s'installent en ménage. Mais la précarité économique qui les touche freine peut-être l'adoption des modèles de consommation traditionnels. L'entrée des jeunes dans la vie active se fait de plus en plus tard, et ils ont du mal à accéder au logement. Les vignerons ne peuvent pas agir directement sur ces faits. Mais ils peuvent aborder les jeunes dans un état d'esprit plus positif. Le vin bénéficie d'atouts pour leur plaire. Il s'agit avant tout de créer des occasions de rencontre pour pallier le recul de la transmission familiale du goût du vin. Il faut aussi tenir compte de leurs modes de vie pour leur proposer des moments de consommation adaptés. Les vignerons qui ont pris le risque d'aller vers les jeunes ont obtenu des résultats. La démarche nécessite de l'écoute et de la créativité. Elle demande également de la persévérance. Mais après tout, les pays du Nouveau Monde ont gagné des parts de marché en séduisant des consommateurs qui n'avaient pas de références familiales. Relevons le défi !