Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2006

Un conditionnement qui a le vent en poupe

La vigne - n°180 - octobre 2006 - page 0

Les ventes de bibs ne cessent de progresser en grande distribution. Ce conditionnement séduit aussi les particuliers, les cavistes et les restaurateurs. Tous les vins bénéficient de cet engouement. Difficile de faire l'impasse sur ce contenant.

Exit le cubitainer. Bonjour le Bag-in-Box (marque déposée par Smurfit-Soccar). Ces dernières années, le bib s'est taillé une place de choix dans les linéaires. Lors de la campagne 2005-2006, en cumul mobile arrêté à la mi-août, les ventes en grande distribution ont augmenté de 18 % en volume et en valeur. En six ans, elles ont même été multipliées par 7,5. Elles sont passées de 175 000 hl en 1998-1999 à 1 323 000 hl en 2005-2006. Tous les vins bénéficient de cet engouement. En 2005-2006, les ventes en bibs de vins d'appellation ont augmenté de 25,7 %, celles de vins de pays de cépage de 25 %, de vins de pays standard de 5,5 %, et celles de vins de table de 10,6 %. De ce fait, les bibs représentent 14 % des volumes de vins tranquilles. Près de 60 % sont des vins de pays (source Iri France). Sans compter que ce conditionnement recrute de nouveaux consommateurs de vin. Selon les données de Consoscan, sur l'année glissante de fin juin 2005 à juin 2006, sur cent bibs vendus en plus sur un an, 35 % s'expliquent par un gain de consommation.
Au caveau et en circuits traditionnels, les ventes de bibs affichent le même dynamisme. Pour s'en rendre compte, il suffit de voir le succès rencontré par les syndicats et les interprofessions qui ont créé des bibs collectifs. Celui des vins de Bergerac, lancé en janvier 2005 par l'interprofession, est fier des 100 000 exemplaires vendus en un an, dont 50 000 en 10 l, 45 000 en 5 l, et 500 unités en 3 l.

Mêmes échos du côté de la Fédération des vignerons indépendants du Gard. Depuis le début de cette année, elle propose à ses adhérents deux bibs de 5 et 10 l, l'un est plutôt « tendance », l'autre plus classique. La demande est grandissante, surtout pour le 5 l. « Les vignerons l'achètent à plus de 50 % pour le caveau. L'emballage interpelle les clients, même ceux qui ont déjà un certain âge », expose Barbara Martin, directrice de la fédération.
Le Syndicat du cru Malepère, qui a développé un bib de 3 l en rouge et en rosé en 2005, et un bib de 5 l en 2006, est également satisfait. Même s'il ne dispose pas de chiffres précis, il constate une bonne diffusion de cet emballage. Du coup, d'autres régions se lancent, comme la Bourgogne où les ventes de bibs augmentent de 15 % par an. Cette formidable ascension, le bib la doit à son côté pratique et convivial. Il répond à un mode de consommation plus festif. Il est idéal pour le vin au verre, qui se développe au restaurant ou à domicile. On peut le mettre dans la porte du réfrigérateur et le conserver ouvert pendant plusieurs semaines. C'est d'ailleurs un bon moyen de modérer sa consommation. Ajoutons à cela que le bib bénéficie d'un packaging attractif, moderne, qu'il se diversifie et monte en gamme, il ne peut que séduire.
Pour les vignerons, les caves coopératives et les négociants, il est difficile aujourd'hui de faire l'impasse sur ce conditionnement. Mais il demande une certaine technicité qu'il faut s'approprier. Comment préparer les vins ? Comment choisir ses matières sèches ? Comment remplir les poches et comment intégrer le bib dans sa gamme ? Voici plusieurs conseils pour se lancer.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :