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Sucres et tanins, un compromis difficile

La vigne - n°180 - octobre 2006 - page 0

Dans la moitié sud de la France, les pellicules ont mûri lentement, alors que les sucres se sont vite accumulés.

«Cette année, il aura fallu être patient pour atteindre une bonne maturité pelliculaire », annonce Robert Déjean, du laboratoire Déjean, à Narbonne (Aude). Sur le grenache, le décalage entre la maturité des sucres et celle des polyphénols est parfois impressionnant. « Le taux d'alcool potentiel peut atteindre 14°5 et les tanins ne sont toujours pas suffisamment soyeux lors de la dégustation de baies. » Cette constatation est généralisée dans la plupart des vignobles méridionaux jusqu'à la mi-septembre. Puis, le problème s'est résolu à la faveur des pluies tombées après cette date dans les Côtes du Rhône et l'Hérault. « Elles ont permis de limiter la concentration en sucres et à la maturation pelliculaire de continuer » , explique Olivier Roustang, oenologue à Inter-Rhône. Ce décalage de maturité engendre des changements de stratégie de vinification dans le Sud-Ouest. « Les tanins ne sont pas toujours dignes d'être travaillés , détaille Pierre Guérin, du Comité interprofessionnel des vins de la région de Bergerac. Il faut éviter les macérations longues et ne pas tirer trop sur l'extraction. » Même son de cloche dans le Bordelais. « Les tanins sont présents, mais un peu verts sur les parcelles tardives », précise Françoise Ligou, du Centre oenologique de Soussac.

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