«Les copeaux, ce n'est pas pour les AOC », avait dit en substance le Comité national de l'Inao en juin. Mais l'institut a dû assouplir sa position et accepter des essais sur le millésime 2006. « Ne diabolisons pas la technique. On ne peut pas dire non sans avoir essayé, indique François Roncin, délégué national à la recherche. Mais attention, en appellation, on ne fabrique pas le goût du vin. Les essais en cours portent sur des ajouts de copeaux dans un but oenologique. » La première demande est venue des Côtes du Rhône, où certains vins de printemps connaissent des problèmes de stabilité de couleur. L'ajout de copeaux pourrait y remédier.
En Muscadet, on espère souligner les arômes du cépage melon. En Anjou, on veut gommer les arômes végétaux du cabernet franc. En AOC Bordeaux et Haut Médoc, on étudie la réduction de coût par rapport à la barrique.
En blanc, les essais portent uniquement sur des moûts. En rouge, les apports ont lieu sur moût ou durant l'élevage. « On tirera les conclusions dans trois ans », indique François Roncin.