« Je vais pouvoir souffler un peu »
«A Bergerac, depuis 2000, les cours ont baissé de 40 %. Les récoltes ont été amputées par trois années de sécheresse. En 2005, pour la première fois de ma carrière, j'ai obtenu un résultat négatif de 35 000 euros. Pour pouvoir continuer, je n'avais pas le choix. J'ai demandé deux années blanches », explique Gérard Battiston, qui a participé à la négociation de cette mesure en tant qu'adhérent de la FDsea.
Coopérateur, il cultive 35 ha de vignes. En prévision de l'installation de son fils, il a investi dans du matériel. Ses annuités se montent à 32 000 euros et doivent redescendre à 8 000 euros en 2010. « En juin, j'ai fait ma demande à la banque, et en septembre j'ai reçu 30 000 euros. Je les ai mis de côté pour payer mes annuités de 2006. En 2007, je recevrai à nouveau 30 000 euros, afin de payer les annuités. » Il remboursera ces sommes en 2011 et 2012. Cependant, il paiera des intérêts chaque année à raison de 2,5 % par an. Ce prêt va lui coûter 7 000 euros. « Je vais pouvoir souffler un peu ! En serrant les dépenses au maximum, j'ai pu éviter les courts termes et payer la MSA.
Néanmoins, pour que la situation s'améliore, il faut absolument que les cours remontent. »