ImprimerLe quart Sud-Est a connu des vinifications sans soucis particuliers. Le reste de la France a affronté des vendanges atteintes de pourriture et sensibles à l'oxydation.
«Cette année, nous devons faire face à tellement de cas de figures qu'on révise toute notre oenologie », explique Jacques-Antoine Toublanc, du Litov d'Anjou-Saumur. Ce constat est généralisé au Sud-Ouest, au Val de Loire, à la Bourgogne, en Alsace et en Champagne. « C'est un millésime très hétérogène, détaille Stéphane Gresser du Laboratoire Gresser, à Andlau (Bas-Rhin). On trouve de très belles choses, des vins riches aux notes d'agrumes, mais on a aussi des cas plus difficiles dus au botrytis. Nous avons utilisé de la caséine, de la bentonite et quelques charbons pour assainir les jus. »
En Bourgogne, on signale une belle année pour les rouges malgré quelques goûts végétaux, mais « nous avons des soucis d'oxydation et des difficultés fermentaires sur les chardonnays », relève Emmanuel Charpentier, du Laboratoire Bouchard. « Des ajouts d'écorces de levures ont permis de régler le problème », précise Jacques-Antoine Toublanc. A Bordeaux, « la qualité des rouges dépend de la date de récolte, avant ou après les pluies de septembre », résume Françoise Ligou, du Centre oenologique de Soussac (Gironde). Remarque valable pour l'ensemble du Sud-Ouest. « Sur les liquoreux, nous avons de forts taux de combinaison du SO 2 dus à l'état sanitaire, signale Frédéric Mignot, du CIVRB à Bergerac. Au moment du mutage, nous conseillons de faire des tests préalables pour favoriser, si cela est nécessaire, les mutages par le froid, ou la thermoflash. »
Dans le quart Sud-Est, à Sancerre et dans le Beaujolais, les vinifications se sont passées sans souci. « L'état sanitaire était parfait. Les chutes de densité ont été lentes, mais régulières autour de quatre points par jour, précise Bertrand Daulny, de la Sicavac, à Sancerre. Nous n'avons pas eu d'échauffements. La pluie a rééquilibré les raisins et facilité les pressurages. »
