Les bourgognes régionaux progressent en hyper et super. En une année mobile arrêtée fin août 2006, il s'est vendu 28,7 Mcols, soit 2,5 % de plus que les douze mois d'avant. Mais la valeur reste stable (+ 0,8 %). Les blancs progressent de 4 % (15,3 Mcols) et de 2,7 % (82,3 Meuros). Les rouges, dans un contexte peu favorable à cette couleur, sauvent la mise : + 1 % (13,1 Mcols), mais perdent 4,4 % (40,5 Meuros).
Les bourgognes avec la mention « pinot noir » s'en sortent mieux. Leurs ventes progressent de 13,1 % (2,8 Mcols) et de 0,9 % (40,5 Meuros), bénéficiant d'opérations promotionnelles. « Depuis cinq ans, certaines entreprises mentionnent ce cépage, indique Xavier Jungmann, au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB). Ces produits sont plébiscités par les consommateurs, au détriment de ceux qui ne mettent pas en avant le nom du cépage. » Ces derniers reculent de 20 % en volume et de 22 % en valeur.
Les bourgognes passetoutgrains, grand ordinaire et les mâcons rouges obtiennent des résultats plus contrastés. « L'acheteur de grande surface va de l'un à l'autre en fonction des prix et des promotions », fait valoir Xavier Jungmann.
Du côté du blanc, ce sont les bourgognes sans mention de cépage qui tirent les ventes : + 12,9 % en volume et + 1,6 % en valeur. Le consommateur apprécie leur prix : 3,55 euros/col, contre 4,62 euros pour un bourgogne-chardonnay. Le mâcon-villages progresse respectivement de 13,3 % et 11,6 %. « L'offre dans les rayons se renforce, explique Xavier Jungmann. On voit deux références, au lieu d'une seule. »
Tous ces bourgognes sont vendus entre 3,50 et 6,50 euros. Grâce à ce positionnement, ils occupent un segment assez préservé. « Les difficultés se concentrent aujourd'hui sur les vins vendus entre 2 et 3 euros, où la bagarre est vive entre les bordeaux, les côtes-du-rhône, les beaujolais ..., estime Rémy Marlin, directeur de la Cave de Buxy. Nos vins s'inscrivent dans le cadre d'une consommation occasionnelle, en progression. »