«Nous achetons et nous revendons en vrac, surtout des vins de table et de pays du Languedoc , explique Romain Duvernay. Nous recherchons des cuvées d'un certain niveau qualitatif afin de répondre aux attentes de nos clients, des négociants qui ont développé des marques fortes à l'international. » L'entreprise possède un noyau dur de fournisseurs, des caves particulières et coopératives. Elles ont souvent investi dans des techniques, leur permettant d'élaborer des vins colorés, aromatiques et fondus. Elles possèdent les équipements nécessaires à la conservation des vins dans de bonnes conditions, le négociant n'ayant ni chai, ni unité de stockage. L'acheteur reste cependant à l'affût de nouvelles propriétés.
Dès septembre, les visites commencent. « Quel que soit l'état du marché, nous voulons apprécier le potentiel qualitatif du millésime . Nous procédons ensuite, dans chaque cave, à un prélèvement d'échantillons. Nous les dégustons en interne. Nous suivons l'évolution des vins dans le temps. Pour cela, nous possédons une base de données où nous répertorions les commentaires relatifs à chaque vin. » Les vins subissent des analyses classiques.
Duvernay Vins Millésimes pose une option sur les vins susceptibles d'intéresser ses clients avant d'effectuer son choix final. « Nous confirmons les achats dès que nos clients se sont engagés. » Les achats s'étalent sur toute la campagne. « Sur certains cépages, il est préférable de se positionner en mars-avril pour s'assurer des plus belles qualités . »
Les retiraisons ont lieu au fur et à mesure des besoins. Les cours relevés par Viniflhor au moment de la transaction servent de base à la négociation. « Nous nous situons légèrement au-dessus du marché, 5 % environ, selon les campagnes. » Les règlements interviennent à 75 jours de la retiraison. Parfois, l'acheteur anticipe une partie du paiement, un mois avant le retrait des vins.