Les responsables professionnels des vins de pays et de table poussent les caves à apporter un maximum de vins à la distillation, article 29. Mais les distilleries freinent des quatre fers. Mi-octobre, les distilleries coopératives avaient vendu moins de 9 % des 130 000 hl d'alcool pur (AP) qu'elles ont produit durant la campagne 2005-2006 avec la distillation alcool de bouche (article 29 de l'OCM). Les distilleries privées ne sont pas mieux loties. Elles ont produit 19 000 hl d'AP. Il leur en reste 16 500 à vendre. De plus, pour acheter les vins, les distilleries sont souvent obligées d'emprunter. Elles paient les viticulteurs trois mois après la livraison des vins. Elles leur versent 248,80 euros/hl d'AP alors qu'elles touchent 175 euros/hl d'aide de l'Union. Elles empruntent pour payer la différence et les frais de transport, de distillation... Comme beaucoup sont en difficulté, les banques rechignent à leur accorder de nouveaux prêts. Fin octobre, les distilleries ont écrit aux organisations professionnelles et au ministre de l'Agriculture pour leur exposer ces difficultés. Si elles ne sont pas levées, elles n'auront pas les moyens d'acheter des vins pour la distillation article 29.