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archiveXML - 2006

jardin de la France : début de campagne à bas prix

La vigne - n°181 - novembre 2006 - page 0

Les transactions de moûts entre la production et le négoce sont en hausse. Mais l'érosion des cours se poursuit. Seul le cépage sauvignon est porteur d'espoir, car la demande est forte.

«L'activité en moûts est en hausse par rapport à l'an passé. L'achat en raisins est plutôt stable. Au total, ce marché représente 20 % de la production. Les transactions en vins finis commencent tout juste », rapporte Jean-Marie Moog, inspecteur à la délégation Val de Loire de Viniflhor. La situation varie selon les cépages et les départements producteurs de VDP Jardin de la France. Le Loir-et-Cher est le plus concerné par la vente au négoce, la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire étant plus orientés vers la vente directe.
Philippe Pougnant, président du Syndicat des courtiers d'Anjou-Saumur, explique : « Le VDP n'est plus l'objectif dans notre région. Nous voulons produire 100 % d'AOC sur la zone AOC. Les cours du VDP sont moitié moins élevés que ceux des AOC . »
Le sauvignon est le cépage porteur. Les transactions en moûts ont progressé de 37 % par rapport à la campagne précédente. Noël Bougrier, propriétaire d'une maison de négoce familiale et président du comité régional de l'Anivit, confie son optimisme : « Ce cépage affiche un véritable dynamisme. Il n'y avait plus de stock en propriété en fin de campagne. En continuant à oeuvrer sur la qualité du produit, nous revaloriserons peu à peu ce cépage, car la demande est là . »
Pour le chardonnay, le marché semble plus saturé. Les transactions régressent. En revanche, les achats de moûts de cabernet augmentent légèrement, portés par le contexte général favorable aux rosés. Les autres cépages, surtout les rouges, attirent de moins en moins les acheteurs.
La tendance baissière sur les cours est encore à l'oeuvre sur l'ensemble des cépages. L'ampleur de la baisse ralentit cependant. Les opérateurs espèrent une remontée du prix du sauvignon pendant la campagne. L'atomisation de l'offre face à la forte concentration du négoce entraîne un rapport de force en défaveur de la production.

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