ImprimerL'édition 2006 du Dionysud était calme. Il y avait beaucoup moins d'exposants et de visiteurs qu'il y a deux ans. Quelques nouveautés étaient néanmoins proposées.
Dionysud, le salon des techniques vitivinicoles, s'est tenu du 7 au 9 novembre, au parc des expositions, à Béziers. Cette édition 2006 est marquée par la crise. Selon les différents interlocuteurs, le nombre d'exposant est en chute de 20 à 50 % par rapport à 2004, et moins de visiteurs qu'il y a deux ans ont fait le voyage. Les constructeurs présents sont pour la plupart déçus et pour beaucoup, ce salon préfigure le Vinitech...
Quelques constructeurs sont néanmoins venus présenter leurs nouveautés au public. Le hall 4 était le plus visité. Il regroupait les gros fabricants de matériel viticole, tels que New Holland, Grégoire, Pellenc... Parmi eux, Tecnoma dévoilait une nouvelle gamme de pulvérisateurs pneumatiques traînés, avec une soufflerie avant, les Vinis, voués à remplacer les Flash. D'une capacité de 600 ou 800 l, les Vinis sont dotés d'une pompe à pistons-membrane de 70 l/min, et d'un ventilateur de 450 mm de diamètre. Ce dernier est débrayable grâce à un crabot. Tous les Vinis possèdent un réservoir de rinçage. Sa contenance est de 55 l pour les 600 et de 70 l pour les 800. Les pulvérisateurs disposent également d'un lave-mains, d'un incorporateur, d'un tamis mélangeur, ainsi que d'un Lav'ton. Tous sont dotés d'un joystick de série et peuvent recevoir, en option, le système de nettoyage automatique, Autonet. Les essieux sont réglables.
Les Vinis peuvent recevoir plusieurs types de rampes : les Vitifix et les Vitimobil. La largeur hors tout de ces appareils est de 0,99 m. Ils se déclinent en version articulée, appelés les Duo. Les Vinis sont entre 2 et 3 % plus chers que les Flash. Un Vinis de 800 l, équipé de deux mains et de quatre canons, vaut 8 121 euros HT.
Le constructeur champenois exposait deux autres nouveautés : un Boostair avec une voûte Inox dotée de déflecteurs, et un Boostair 1500S, avec une aspiration inversée.
En face de lui, Ideal présentait un pulvérisateur adapté aux vignes étroites et pentues : l'Alpine 100. Cet appareil fait en effet 60 cm de large, et s'installe sur une chenillette ou un chenillard. La cuve a une contenance de 100 l et le ventilateur a un diamètre de 500 mm. L'Alpine 100 pèse 150 kg et vaut entre 5 000 et 6 000 euros suivant les équipements. Ideal était également venu avec des cellules spécialement conçues pour les enjambeurs légers.
Dans le hall 3, qui regroupait les matériels de cave, il y avait très peu de visiteurs. Ils pouvaient toutefois trouver un système de flottation en discontinu chez les Etablissements Garaud. Cette machine a un débit de 300 hl/h. Son principe est simple : grâce à l'ajout de gélatine et de gaz (azote pour les blancs sensibles, et air pour les autres vins), les particules solides se séparent du jus. Ce dernier est écoulé. Puis les bourbes sont retirées. L'avantage de ce système est qu'il ne nécessite pas de cuve supplémentaire. Il vaut donc 15 000 euros, contre 45 000 euros pour un système en continu.
L'entreprise présentait également un réfractomètre mobile pour cuve ou barrique, de marque Pyres. Il permet de visualiser, en temps réel, l'évolution du taux de sucre dans le vin ainsi que la température. Il vaut 4 000 euros pour les cuves, et sensiblement le même prix pour les barriques.
Les halls 1 et 2 étaient consacrés aux organismes paraviticoles et aux pépiniéristes. Christian Ejarque y exposait sa cuve de préparation des bouillies. Conçue entièrement en Inox, cette cuve a une capacité de 500 l. Ce matériel a reçu le prix de l'ingéniosité, décerné par la chambre d'agriculture de l'Hérault. Arcelor exposait sa nouvelle gamme de fil de fer en zinc et aluminium allégés. Ces fils sont beaucoup moins chers que ceux en Inox à diamètre similaire.
