ImprimerLes trois principaux responsables professionnels bordelais soutiennent le projet de réforme de l'OCM et la libéralisation des pratiques oenologiques.
«Nous voulons faire connaître le point de vue de Bordeaux de manière très claire », explique Allan Sichel, président de la Fédération du négoce. Avec Alain Vironneau, président de l'interprofession, et Jacques Bertrand, président de la Fédération des grands vins de Bordeaux, il a signé une prise de position de l'interprofession (CIVB) rendue publique le 5 décembre. Ils demandent le droit d'utiliser les copeaux, sans les nommer expressément (voir p. 32). Ils expliquent qu'il faut laisser les entreprises décider librement si elles vont les utiliser ou non, selon leur positionnement.
Allan Sichel, Alain Vironneau et Jacques Bertrand prennent également fait et cause pour le projet de réforme de l'OCM qu'ils jugent caricaturé par les partisans de l'immobilisme. « Les régions exportatrices européennes, et la nôtre en particulier, seraient bien inspirées de le soutenir plutôt que de se retrouver dans un front fédéré autour du refus et fondamentalement d'accord sur rien. » Selon eux, ce projet de réforme donnera davantage de liberté et de dynamisme aux entreprises performantes.
Par ailleurs, ils critiquent vivement la gestion de la filière viticole par le gouvernement, qui ne vise qu'à accroître la mainmise de l'Etat et à renforcer le syndicalisme agricole au détriment du syndicalisme d'AOC. « Il serait temps de mettre un terme à la véritable exception française : celle qui consiste à toujours aller à contre-courant ! » Rarement on aura lu une prise de position aussi affirmée et aussi éloignée du conformisme ambiant.
