ImprimerPhilippe Martin et Gérard Voisin ont rédigé un rapport préconisant six pistes pour sortir de la crise. Ils ont axé leur discours sur l'éducation.
Une dépêche d'agence de presse avait semé la panique : « Deux parlementaires veulent faire boire du vin aux enfants à l'école ! » Lors de la conférence de presse, qui s'est tenue le 6 décembre, les deux parlementaires à l'origine du rapport, Philippe Martin (Marne) et Gérard Cousin (Saône-et-Loire), ont dû remettre les choses au point.
Les députés ont expliqué que l'éducation sur le vin s'intègre dans l'apprentissage d'une hygiène alimentaire globale, garante à l'âge de 18 ans d'une consommation responsable d'alcool. Le raccourci opéré par certains médias prouve, une nouvelle fois, combien le sujet de la consommation de vin est sensible et caricaturé.
Le rapport parlementaire dresse l'état des lieux de la viticulture française et propose six pistes pour s'en sortir : éduquer, former, communiquer, simplifier l'offre, innover et fédérer les producteurs. C'est logiquement le point sur l'éducation qui fait débat. Les deux députés proposent que l'éducation au goût fasse partie de l'éducation générale. « Apprendre à nos enfants quels sont les produits du terroir, comment on les cultive, comment on les transforme pour faire naître le goût. »
Reste à savoir ce qu'il adviendra des préconisations de ce rapport. « Nous l'avons remis aux ministres de la Santé et de l'Agriculture, précise Philippe Martin. Si rien ne bouge, nous proposerons un texte à l'Assemblée nationale. Nous avons le soutien de 120 parlementaires. Je ne sais pas si nous aurons le temps de le faire d'ici les élections, mais je poursuivrai cette action si je suis réélu. Voir nos jeunes se diriger vers les alcools forts est trop grave ».
