ImprimerLa campagne commence sous de meilleurs auspices que l'an passé. Avec des cours qui se sont raffermis, les professionnels sont plutôt optimistes.
«Le côtes-du-rhône générique rouge s'échange entre 85 et 90 euros/hl. Nous avions mis 12 % du volume total en réserve. Ce stock régulateur a permis de finir la campagne de façon plus sereine. Il reste peu de volumes de 2005 libres à la vente », explique Jérôme Villaret, directeur du service économique d'Inter-Rhône. Francis Fabre, directeur du syndicat, confirme ce raffermissement des prix : « Nous avons gagné 5 à 10 euros/hl par rapport à l'an passé à la même époque. » L'interprofession prévoit de prolonger la réserve qualitative. Les vignerons substitueraient leurs volumes du millésime 2005 par du 2006. Un système de bourse d'échanges est aussi à l'étude : les producteurs qui obtiendraient des contrats pour commercialiser leurs vins de 2006, mis en réserve, pourraient le libérer, à condition de trouver un remplaçant avec un volume équivalent.
La campagne des primeurs s'est bien déroulée. « 2006 est une bonne année, comparée aux deux campagnes précédentes. Cela dit, la vente des primeurs est devenue marginale par rapport à la commercialisation globale », confie Francis Fabre. Au 4 décembre, il s'en était vendu 22 000 hl. Concernant le millésime 2006 classique, la campagne débute tout juste. « Quelques partenariats ont été confirmés », rapporte Francis Fabre. Didier Mayard, président du Syndicat des courtiers en vallée du Rhône, poursuit : « 2006 est un millésime plus hétérogène que 2005. Les belles qualités vont se payer cher, entre 100 et 150 euros/hl. Mais cela ne concerne pas plus de 300 000 hl sur les 1,8 Mhl déclarés en côtes-du-rhône . Cette euphorie de début de campagne ne doit pas cacher les risques de baisse des cours par la suite. Il faut suivre l'embellie et vendre au fur et à mesure, au prix correspondant à la qualité de son vin . »
Les professionnels s'accordent à dire que la situation est meilleure que l'an passé. Les cours restent néanmoins en dessous des 100 euros/hl, le seuil de rentabilité fixé pour les viticulteurs.
