Laurent Klepka-Sausse traite, rogne et broie ses sarments avec l'U100. Il le juge confortable, puissant et stable. Par contre, il trouve son autonomie insuffisante.
«Lorsque j'ai décidé de changer mon enjambeur monorang de vingt ans, je recherchais surtout un engin sûr , se souvient Laurent Klepka-Sausse, exploitant, à Oger (Marne). En effet, mon vieux tracteur, un DTF 60, n'était pas très stable, et avait des problèmes de freinage. Je voulais un enjambeur trois rangs pour ces raisons. » Au départ, le viticulteur a hésité avec un enjambeur trois roues. Mais après avoir discuté avec des collègues, il a opté pour un quatre roues, plus stable. Il a choisi le modèle U100 de Tecnoma, pour avoir une puissance suffisante afin d'entraîner sa voûte pneumatique 7 rangs de Berthoud. Cette dernière reste à poste toute l'année. Il n'effectue que trois travaux avec cet engin : le broyage des sarments, le rognage et les traitements. Il épand le Surfassol (herbicide en granulés) à la main, met les engrais avec un chenillard, et utilise un camion-benne pour les vendanges.
Avec 102 ch, la puissance de l'U100 est au rendez-vous. Laurent Klepka-Sausse ne rencontre aucun problème lorsqu'il traite, même dans ses ares les plus pentus. Il juge le moteur fiable. Le circuit hydraulique fonctionne lui aussi parfaitement, et le freinage est presque trop efficace : « Il faut s'y habituer et surtout ne pas ramener la poignée trop vite, sous peine de piler et de finir le nez dans le pare-brise », prévient-il. Laurent Klepka-Sausse est entièrement satisfait de la stabilité et de l'adhérence de l'engin : « Je ne me fais jamais peur, même lorsque je suis obligé de passer après une pluie. De même, je n'ai jamais eu de problème dans mes vignes en dévers, dans lesquelles je n'osais pas aller avec le monorang . »
La cabine de l'U100 est confortable et spacieuse : « Moi qui suis grand, j'ai de la place, témoigne le viticulteur . Je ne touche pas le plafond, même lorsque le siège est en position haute. » Il trouve la visibilité avant et latérale très bonne. En revanche, il a fait rajouter des rétroviseurs, car la visibilité arrière avec le pulvérisateur laissait à désirer.
Le chauffage et la climatisation fonctionnent si bien qu'il n'est même pas nécessaire de les mettre à fond. La cabine est bien insonorisée, et il peut écouter la radio, même lors des traitements. Il ne porte jamais de casque antibruit dans la cabine.
Pour Laurent Klepka-Sausse, le gros point noir de l'U100 est sa consommation. Avec son monorang, il pouvait faire deux traitements avec un seul plein. A présent, il n'en fait plus qu'un. A ses yeux, cette autonomie est insuffisante.
Par ailleurs, il estime que l'enjambeur est un peu lourd, notamment à cause de la cellule de pulvérisation. Cela le gêne, lorsqu'il doit passer dans les vignes le lendemain d'une pluie, car « ça marque ». Il est même obligé d'épandre des écorces dans ses jeunes plantations pour ne pas creuser de tranchées lors du passage de l'engin.
La maniabilité de l'U100 est très bonne : « Le braquage n'est pas aussi bon que celui d'un trois roues, mais s'en approche assez bien. A certains endroits, j'ai de petites tournières, mais l'enjambeur y passe parfaitement . »
Le montage et le démontage de la rogneuse sont simples, et le broyeur est systématiquement installé par le concessionnaire. Laurent Klepka-Sausse ne réalise aucun entretien seul. Depuis le départ, il a eu deux fuites : une d'huile et une de la climatisation. La première était due à un mauvais serrage de tuyau en sortie d'usine. Elles ont été vite réparées.