Imprimer« Nous voulons faire évoluer la régle- mentation »
«Au début du phénomène des copeaux, j'étais psychologiquement contre. Puis nous avons fait des essais en cubitainer et le résultat était intéressant. Nous avons essayé l'année dernière sur un vin de pays merlot et là, nous étions convaincus que les copeaux apportaient autre chose qu'une simple aromatisation. Ils amènent de la complexité au vin, mais aussi de la sucrosité, du gras en bouche. Lorsque nous avons eu la possibilité de faire des essais en AOC, nous en avons profité. Nous espérons contribuer à faire évoluer la réglementation. Nous expérimentons les copeaux sur un lot de 1 000 hl de Côtes du Rhône en milieu de gamme supérieur. Nous utilisons des copeaux classiques de plus de 2 cm de diamètre. Pour l'un de nos essais, les copeaux sont tous légèrement chauffés. Pour un autre, nous utilisons deux tiers de bois frais. Nous les incorporons à raison de 3 g/hl après l'écoulage. Nous les laissons en contact pendant deux à trois mois. Fin novembre, nous sommes dans la phase de dureté et en pleine malo. Nous les retirerons du vin dans peu de temps. »
