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archiveXML - 2007

L'Entre-deux-Mers mise sur le traditionnel

La vigne - n°183 - janvier 2007 - page 0

Avec 40 % des volumes vendus en restauration, aux cavistes et à la clientèle particulière, le circuit traditionnel est le premier débouché de l'AOC Entre-deux-Mers. En quinze ans, les quantités produites par ce vignoble de blancs secs ont diminué de moitié à la suite des campagnes d'arrachage. Il produit aujourd'hui 100 000 hl sur 2 000 ha. Conséquence : les ventes en vrac auprès du négoce ont diminué. Autrefois majoritaires, elles ne représentent plus que 46 % des sorties de l'AOC. Le reste est mis en bouteilles et commercialisé directement par les viticulteurs ou les caves coopératives.
Le syndicat viticole de l'appellation Entre-deux-Mers a accompagné le mouvement. « Nous avons proposé des programmes de formation aux vignerons sur la vente directe, explique Stéphane Defraine, président. Parallèlement, nous avons organisé des campagnes de relations de presse et de relations publiques destinées à mettre en avant nos vins auprès des cavistes et des restaurateurs. Et cela a porté ses fruits : de plus en plus de vins sont mis en bouteilles par la propriété. »
Second circuit de l'appellation : l'export qui absorbe un peu plus du tiers des volumes commercialisés. Après avoir flanché, il s'est récemment ressaisi. L'appellation a perdu des parts de marché importantes en Allemagne. « Dans ce pays, la moitié des volumes de vin sont vendus dans les enseignes hard discount. Lorsqu'on perd une référence dans ce circuit, cela pèse immédiatement sur les volumes commercialisés », explique Jean-Philippe Code, responsable du service économie, au Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux.
Depuis l'année dernière, les ventes en Allemagne se sont stabilisées. Ce pays est aujourd'hui la seconde destination de l'appellation, juste derrière la Belgique. Notons qu'elle fait depuis peu une percée au sein de certains pays tiers, Etats-Unis en particulier.
Le quart des ventes s'opère en grande distribution française (hyper + super). Dans ce circuit, l'appellation enregistre aussi des déconvenues. 60 % de ses ventes s'effectuent sur le segment de prix allant de 2,50 à 3 euros/bouteille. Or, ce segment est le plus attaqué. Des vins moins chers ont aujourd'hui la faveur des consommateurs.

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