« Le Salon des vins de Loire m'a aidé à remonter la pente »
Installé en 2000 sur 16 ha à Angé et à Pouillé, Luc Poullain a subi de plein fouet la crise. « J'ai repris, hors cadre familial, un domaine qui vendait la moitié de sa production au négoce et l'autre moitié à des particuliers. »
ais depuis 2000, les prix au négoce se sont effondrés et le portefeuille de clients s'est érodé. Ajouté à cela deux grêles et une petite récolte... « En six ans, j'ai perdu l'équivalent d'une récolte. » Ces difficultés ont conduit l'exploitation, en 2005, à une restructuration bancaire. Mais ce jeune vigneron ne baisse pas les bras. « Pour améliorer la notoriété du domaine, j'ai présenté des vins dans les concours et les guides. J'ai développé le bib, qui représente aujourd'hui 20 % des ventes. J'ai adapté mes vins en laissant plus de sucres résiduels dans les blancs et les rosés. De plus, j'ai changé les étiquettes. »
Début 2006, Luc Poullain a décidé, pour la première fois, de participer au Salon des vins de Loire. « D'ores et déjà, le salon m'a permis de vendre 8 000 bouteilles de plus. » La part des ventes au négoce est aujourd'hui réduite à 25 %, surtout en moûts, pour conforter la trésorerie.
Avec la distillation de 250 hl et une prime d'arrachage sur une petite parcelle de vieilles vignes, ces efforts lui ont permis d'augmenter son chiffre d'affaires de 20 % en 2006. Et pour 2007, pour conforter ses bons résultats, il finalise la création, avec cinq autres vignerons ligériens, d'un GIE pour développer l'exportation.