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Les primeurs finis, le beaujolais s'engourdit

La vigne - n°183 - janvier 2007 - page 0

Passée la période du nouveau, les beaujolais génériques ne se vendent plus. Les villages se maintiennent en volumes.

La commercialisation des vins de garde débute en Beaujolais. Les villages abordent cette période avec sérénité. « Si l'on prend en compte les primeurs, nos volumes vendus en vrac ont augmenté de 2 % par rapport à 2005, avec un prix moyen de l'hectolitre en baisse de 2,5 %, à 158 euros », précise le président de l'appellation, Daniel Bulliat. Et d'ajouter : « Ce n'est pas l'euphorie, mais les villages disposent d'un bon potentiel de vente en garde. »
En revanche, pour les beaujolais génériques, c'est l'inquiétude. Tous les acteurs locaux le reconnaissent : une fois la période des primeurs close, ils n'ont plus d'espace dans un marché très concurrentiel. Le Syndicat des courtiers estime qu'il reste « environ 150 000 hl de beaujolais génériques disponibles dans les chais de la production ». Or, « les demandes sont très faibles actuellement », selon Raynald Stamm, le président des négociants du Beaujolais. Cette absence de marché postprimeurs serait avant tout une question d'image. « Alors que les deux appellations sont de qualité voisine, l'une se vend et l'autre pas. C'est un problème de nom, d'image... Les beaujolais ont été trop bradés ces dernières années par la grande distribution. Ils sont devenus des produits d'appel », explique Raynald Stamm. « Les écarts de qualité dans le passé nous ont pénalisés. Maintenant il faut assumer », poursuit Jean Tête, négociant à Beaujeu (Rhône), dont les ventes en beaujolais ont connu un recul de 10 à 15 % sur le millésime 2005. « En générique, je vends 3 000 hl en primeur, ensuite les volumes sont négligeables, entre 700 et 800 hl », confirme-t-il.
Les acteurs locaux attendent beaucoup de la réforme nationale des appellations. « Nous avons besoin de renforcer la visibilité des beaujolais de base. Une marque ombrelle serait nécessaire », affirme Raynald Stamm. D'autres, plus radicaux, souhaitent une montée en gamme d'une partie des génériques au sein des villages. Une option déjà évoquée en 2006 et qui avait fait grincer les dents de l'Amicale des beaujolais-villages.

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