Imprimer« Nous ne sommes pas encore sauvés »
«Cette année s'est plutôt bien déroulée pour notre cave qui représente, à elle seule, 95 % des volumes de l'appellation Buzet. Le bilan est équilibré, nous avons maintenu les ventes en France. Nous avons été obligés de faire des efforts sur les promotions pour arriver à ce résultat. Cela se traduit par une hausse des volumes, mais une baisse des prix. La cave reste tout de même sur un tarif à la bouteille, départ chai, correct et supérieur à 2 euros HT. Sur les marchés à l'exportation, nous avons doublé nos chiffres. Mais nous partions de loin, nos exportations vers l'Angleterre, le Japon, l'Allemagne et les Etats-Unis ne représentent toujours que 15 % de nos ventes.
Pour assainir la situation, nous avons envoyé environ 25 000 hl à la distillation et nous avons baissé de 15 % les rendements pour atteindre 51 hl/ha. En 2005, notre stock de tirés-bouchés s'élevait à 12 millions de cols, maintenant il est de 7 millions. Nous ne nous prétendons pas encore être sauvés, mais la situation s'est améliorée.
Nous mettons maintenant l'accent sur les marchés à l'exportation. La démarche passe par une remise en question de toute la production. Le marketing, ce n'est pas que le packaging et la communication. C'est une somme de choses à mettre en phase avec le marché ciblé en commençant à la parcelle et en passant par les études de marché, les panels de dégustateurs et la recherche d'étiquettes. Nous mettons en place des essais d'amendements organiques ainsi qu'un chai expérimental pour tester de nouvelles techniques.
Par ailleurs, nous incitons les coopérateurs à procéder à un arrachage qualitatif. La cave abonde les aides européenne pour que les terroirs les moins qualitatifs soient arrachés. Le vignoble de Buzet occupe 2 000 ha. 200 ha ont été plantés depuis 2000 et pas toujours dans les secteurs les plus appropriés. »
