Metcalfa pruinosa est une cicadelle également appelée flatide pruineux. Depuis près de quinze ans, pour combattre ce ravageur, des lâchers de Neodryinus typhlocybae ont été réalisés en Paca et en Corse. N. typhlocybae appartient à la famille des guêpes (hyménoptères). C'est un prédateur direct de metcalfa. De plus, il parasite ses oeufs. Cet agent de lutte biologique a aussi rempli son rôle avec succès en Aquitaine et en Midi-Pyrénées.
Metcalfa est cependant en recrudescence dans le Sud-Est. « Depuis deux à trois ans, nous observons des pullulations dans des zones côtières de la Côte d'Azur et de la Corse, où les printemps ont été favorables à son développement », explique Jean-Claude Malausa, de l'Inra de Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes). Ce phénomène est lié à un déséquilibre entre les populations de N. typhlocybae et celles de Metcalfa pruinosa. Pour autant, le chercheur juge inutile de réaliser de nouveaux lâchers de l'auxiliaire, car il est « installé partout en France ».
Metcalfa a également été observée en Bourgogne et, durant l'été 2013, en Alsace. Cette cicadelle est très polyphage et très mobile. Si elle prolifère sur la vigne, elle peut altérer la qualité de la vendange. Elle secrète du miellat (ou pruine) sur lequel se développe souvent un champignon saprophyte de couleur noire, la fumagine.
« En 2012 et en 2013, des parcelles ont été touchées de façon très localisée, indique Claire Bontemps, conseillère viticole à la chambre d'agriculture du Var. Si metcalfa pose problème, il faut compter sur la lutte biologique. Il est rare de devoir recourir à un traitement chimique spécifique. »
Des insecticides utilisables contre les tordeuses le sont aussi contre metcalfa, mais seulement aux premiers stades larvaires. En prévention, des rognages, des effeuillages et un débroussaillage des sous-bois peuvent également limiter les infestations.