Des pyrales sont régulièrement observées en Loire-Atlantique, en Bourgogne ou en Champagne. Mais généralement, elles n'entraînent pas de dégâts importants et n'ont pas d'impact sur la récolte. Ce ravageur secondaire entre en action dès l'éclatement du bourgeon. Les vignes attaquées présentent des feuilles perforées et collées dans lesquelles nichent les larves. Celles-ci peuvent aussi former des agglomérats de feuilles et de jeunes grappes.
Le risque pyrale peut être plus élevé dans les parcelles déjà atteintes les années précédentes. Il est suivi sur le terrain et précisé dans les Bulletins de santé du végétal.
Les pyrales restent dans la végétation jusqu'à leur transformation en chrysalides puis en papillons. Elles n'ont qu'une génération par an. Débutez vos observations (sur 25 ceps environ) dès le stade deux feuilles étalées.
Bien choisir son produit. Dans les Pays de la Loire et en Bourgogne, le seuil d'intervention est fixé à 80 % de ceps occupés par au moins une larve de pyrale. « En Champagne, il est de 100 %, indique Marie-Pierre Vacavant, chef de projet viticulture au CIVC. En 2012 et 2013, aucun traitement n'a été effectué, les pyrales n'ont pas été très présentes dans le vignoble. »
En cas de dépassement du seuil, traitez uniquement les parcelles concernées. Vous pouvez utiliser des pyréthrinoïdes sur des chenilles de 4 à 5 mm. Vous pouvez également recourir à des insecticides à base d'indoxacarbe ou à un régulateur de croissance d'insecte à base de tebufénozide, des produits qui s'appliquent sur des larves mesurant en moyenne entre 5 et 10 mm. Les chenilles de plus de 10 mm, enroulées dans les feuilles, sont hors d'atteinte. Choisissez votre produit « en fonction du meilleur profil toxicologique et écotoxicologique », signale Marie-Pierre Vacavant.
En général, une seule application suffit. En viticulture biologique, des spécialités à base de spinosad sont disponibles. Elles sont à appliquer là aussi sur des chenilles de 5 à 10 mm.