En 2013, les escargots ont été très présents, notamment en vallée du Rhône et dans le Bordelais, où les pluies ont été abondantes. Friands de jeunes vignes, dont ils attaquent feuilles et bourgeons, ils sont aussi amateurs de complants. Leurs attaques peuvent ralentir la croissance de la vigne, voire détruire la totalité de son feuillage. Mais dans la plupart des cas, les dégâts sont limités. « La vigne est sensible aux escargots du stade juste avant pointe verte jusqu'à deux feuilles étalées », observe Nadège Brochard-Mémain, de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique.
Soyez vigilant si vous détruisez votre enherbement en début de saison. « Souvent, les dégâts dus aux escargots sont liés à leur montée sur les ceps en raison du désherbage du couvert végétal mi-avril, avant le risque de gelées », signale la conseillère viticole.
Appâts et lutte biologique. Pour vous débarrasser des escargots, le meilleur moyen est de les ramasser à la main. Vous pouvez aussi utiliser des appâts en granulés, même s'ils ne sont pas homologués spécifiquement pour la vigne. Ils se composent de métaldéhyde, de phosphate ferrique (autorisé en agriculture biologique) ou de mercaptodiméthur (classé nocif et dangereux pour l'environnement). « Les granulés sont efficaces s'ils sont épandus suffisamment tôt, précise Nadège Brochard-Mémain. Mais une fois que les escargots sont montés sur les ceps, ils sont inutiles, car ces ravageurs ne redescendent pas. » En cas de fortes pluies, les appâts ont en outre tendance à se déliter.
Autre solution : la lutte biologique menée avec le nématode parasite Phasmarhabditis hermaphrodita, qui empêche les escargots de s'alimenter lorsqu'ils sont au sol.