L'acariose est provoquée par l'acarien Calepitrimerus vitis. Ce phytopte vermiforme, invisible à l'oeil nu, est actif du printemps à l'automne. Dès le débourrement, il s'attaque aux jeunes pousses et gêne le développement de la vigne. Les pousses sont rabougries, les entre-coeurs anormalement courts. La vigne prend un aspect buissonnant. Les feuilles sont petites et frisées. Elles présentent des nécroses, dues aux piqûres de l'acarien, entourées de taches claires en été. En cas d'attaques sévères, l'acariose provoque un avortement des grappes et conduit au fil des ans au dépérissement du cep. Mais généralement, la maladie n'engendre pas de dégâts importants. « Les interventions sont rares, affirme Virginie Viguès, de l'IFV pôle Sud-Ouest. Les populations de typhlodromes sont dans la plupart des cas suffisantes pour réguler la présence des acariens. »
Deux matières actives homologuées. Ceux-ci peuvent néanmoins poser problème si les conditions climatiques sont fraîches en début de campagne. « En 2011 et en 2013, nous avons observé plus de cas d'acariose, signale Virginie Viguès. Les vignes ont peu poussé. Les acariens se sont alors partagé moins d'espace sur les jeunes feuilles et ils ont fait plus de dégâts. »
Pour lutter contre la maladie, il est possible d'appliquer du soufre mouillable. « Le traitement doit être effectué très tôt, au stade bourgeon dans le coton, à la dose homologuée de 20 kg/ha », précise l'ingénieure de l'IFV. Les acaricides sont à réserver aux attaques sévères. Seules deux matières actives restent à ce jour homologuées : l'étoxazole (Bornéo) et la clofentézine (Appolo 50 SC). Le fénazaquin (Turkoise) est interdit depuis le 30 août 2013, avec un délai d'écoulement des stocks fixé au 31 janvier 2015.