1. Manomètre Si votre pulvé est équipé d'un manomètre à aiguille, vérifiez qu'elle est sur zéro. S'il est doté d'un manomètre à affichage digital, vérifiez que cet affichage fonctionne. Assurez-vous ensuite que votre manomètre indique la bonne pression. Pour cela, mettez une buse neuve au milieu de chaque tronçon. Mesurez le débit à ces buses pour une pression donnée. Ce débit doit correspondre à celui indiqué par le constructeur. La pompe, elle, doit fournir entre 1,5 et 5 bars pour un pulvérisateur pneumatique, entre 12 et 18 bars pour un jet projeté et entre 8 à 15 bars pour un jet porté. P. ROY
2. État général Assurez-vous que les tuyaux et courroies ne sont pas cassés ou fissurés et retendez-les. Contrôlez aussi les colliers de serrage, le serrage des boulons, les axes d'articulation et le système de suspension. Videz le pulvérisateur de sa solution antigel, si vous en avez mis au moment de l'hivernage. Actionnez l'ouverture et la fermeture électrique des tronçons. Afin de vérifier l'absence de fuite, versez 100 litres d'eau dans la cuve du pulvérisateur et faites-le fonctionner. Cette opération permettra également de décoller les éventuels résidus de produits dans les circuits et de s'assurer que l'hydroéjecteur n'est pas bouché. Inspectez les dispositifs antigouttes et leur étanchéité en vous assurant que la membrane caoutchouteuse ne s'est pas rétractée. P. ROY
3. Niveau d'huile Inspectez le niveau d'huile de la pompe et le fonctionnement de celle-ci. « Si elle fait du bruit, il est nécessaire de remplacer les clapets ou les membranes », indique Renaud Cavalier, conseiller en agroéquipement à la chambre d'agriculture du Gard. Soyez également attentif au niveau d'huile du boîtier multiplicateur de vitesse. P. ROY
4. Transmissions Sur la prise de force, examinez le bol de protection. Il doit être bien placé, avec les chaînes et le tube. Nettoyez et graissez le cardan et les transmissions. Vérifiez également qu'il n'y a pas de jeu au niveau des roulements de roues. Resserrez-les, le cas échéant. P. ROY
5. Cloche à air Une membrane percée ou une mauvaise pression de gonflage de la cloche à air peuvent entraîner des pulsations au niveau des buses ou une oscillation quasi permanente de l'aiguille du manomètre. Regonflez la cloche à air si besoin : sa pression doit être au moins égale à un tiers de la pression de travail. « Contrôlez la pression avec un manomètre puis utilisez un gonfleur de tracteur ou de voiture, conseille Olivier Bonnefond, gérant de Pulvécenter, à Cognac (Charente). Vous pouvez employer un compresseur, mais seule une petite impulsion est nécessaire. » Avant cela, assurez-vous que le régulateur de pression n'est pas grippé en le comprimant puis en le détendant. P. ROY
6. Vidange de l'antigel Videz le pulvérisateur de sa solution antigel ou de son liquide de refroidissement si vous en aviez mis lors de l'hivernage. P. ROY
7. Filtres, buses... Vérifiez si les filtres ne sont pas sur le point de se déchirer et si leur taille est adaptée pour protéger les buses du bouchage. Nettoyez-les à l'eau savonneuse avec une brosse à dents douce. Examinez l'étanchéité des joints. Appliquez du silicone autour du porte-filtres pour faciliter le démontage. Si vous avez retiré les buses et les pastilles lors de l'hivernage, remontez-les en veillant à leur état d'usure et à leur propreté, et en vous assurant que leur débit est identique. Les buses peuvent être nettoyées avec une brosse à dents ou être mises à tremper dans un bain d'eau savonneuse, puis rincées. P. ROY
8. Pression des pneus Testez les boulons et la pression des pneus. Celle-ci doit être uniforme et adaptée à la charge de l'appareil et de la route à parcourir. Consultez les préconisations du constructeur. P. ROY
9. Débit des buses La mesure doit s'effectuer au niveau de chaque buse ou diffuseur afin de vérifier l'homogénéité des débits à chaque sortie. Remplissez le pulvérisateur d'eau, mettez en route l'appareil au régime habituel de prise de force (540 tours/min), enclenchez le chronomètre et collectez le débit d'eau à chaque buse pendant une minute. Le débit moyen des buses ne doit pas varier de plus de 10 % par rapport au débit moyen nominal. P. ROY
Une vigilance tout au long de la campagne
Il est indispensable de maintenir son pulvérisateur propre entre chaque traitement par un lavage global (rinçage de la cuve et du circuit de pulvérisation, nettoyage extérieur). Il faut aussi nettoyer les buses et les filtres. Si les colmatages de filtres sont fréquents, assurez-vous qu'ils sont bien adaptés au débit de la buse. Vérifiez que les diffuseurs ne sont pas fêlés, examinez l'état des tuyaux, l'orientation des buses et l'absence de fuites (air, eau et huile). Inspectez les tuyaux et graissez le cardan, en particulier pour les pulvérisateurs tractés. Surveillez le niveau d'huile de la pompe et du boîtier multiplicateur. Enfin, n'oubliez pas de remplir la cuve de rinçage et celle du lave-mains. Vérifiez la tenue de la signalisation routière. Régulièrement, pensez aussi à nettoyer les antigouttes et à vérifier l'état des câbles, des organes de sécurité et de la cloche à air, l'alignement des buses et des porte-buses et enfin la pression des pneus.
Un contrôle obligatoire tous les 5 ans
Le contrôle des pulvérisateurs est obligatoire depuis le 1er janvier 2009. Tous ceux présents sur le marché ont déjà dû subir cet examen une première fois, avec des dates d'échéance fixées en fonction du numéro de Siren de l'exploitation. Cette organisation a pris fin le 31 décembre 2013. Depuis le 1er janvier 2014, tous les pulvérisateurs en service doivent arborer la pastille verte réglementaire. Désormais, ils doivent être contrôlés au moins tous les cinq ans. Ainsi, si votre pulvérisateur a passé l'examen en 2010 et a été reconnu conforme, vous devez le faire contrôler à nouveau avant fin 2015. Si votre appareil est neuf, vous devez effectuer le premier contrôle technique cinq ans après sa mise en service, puis tous les cinq ans. Le site internet du GIP Pulvés (l'organisme technique chargé de coordonner le dispositif national de contrôle) fournit la liste de tous les centres d'inspection agréés par les pouvoirs publics en France. L'obligation du contrôle concerne tous les pulvérisateurs traînés ou automoteurs, non munis d'une rampe horizontale et distribuant les liquides sur un plan vertical, pouvant être pourvus d'une assistance d'air. L'absence de contrôle, la non-présentation lors d'un contrôle administratif du rapport d'inspection qui vous est remis après l'examen et la non-réparation des défauts constatés peuvent être sanctionnées d'une amende de 4e classe (750 euros). Le contrôle du pulvérisateur permet de vérifier sa capacité à bien appliquer les produits. Il passe en revue l'état général, la pompe, la cuve, les organes de commande et de régulation, les tuyaux, les filtres, la rampe, les buses ou les jets et la soufflerie.