Des projets pour son exploitation de 60 ha, Laurent Perraud en a plein la tête. « Le problème, c'est que les finances ne suivent pas toujours ! » lance ce viticulteur installé à Clisson (Loire-Atlantique). Aussi, quand son Syndicat des vignerons indépendants l'a informé d'une aide à la modernisation du chai, il a tout de suite demandé un dossier.
« Je ne pensais pas que ce serait si long à remplir », explique-t-il. « Il fallait un bilan comptable, un bilan prévisionnel, un argumentaire… J'ai sollicité mon comptable et le directeur des Vif de ma région, David Destoc, qui m'a beaucoup épaulé. J'avais un projet d'agrandissement de mon chai pour intégrer trois cuves actuellement dehors. David Destoc a su expliquer que cet aménagement aurait un impact qualitatif sur mes vins. Pour moi, c'était tellement évident que je n'aurais pas pensé à le dire ! »
« En 2002, c'était pire ! »
Autre stress : il fallait joindre au dossier le permis de construire pour l'agrandissement, outre les devis des travaux. Or, l'obtention d'un permis prend du temps. « J'ai renvoyé mon dossier à FranceAgriMer (FAM) en précisant que ma demande était en cours. J'ai remis le document dès que je l'ai obtenu, début septembre. Le 16, la commission nationale de FAM a étudié mon dossier et j'ai reçu l'acceptation le 24. »
Pour remplir le dossier, Laurent Perraud estime qu'il lui a fallu sept jours de travail administratif. « En 2002, j'avais déposé un Contrat territorial d'exploitation, c'était pire ! »
Son programme d'investissement s'élève à 90 000 euros HT. Il comprend, en 2010 l'agrandissement du chai et, en 2011, l'achat de cuves en inox. Il va être subventionné à 40 %. Pour toucher l'aide, il faut avoir réglé l'ensemble des travaux par tranche, factures à l'appui. En clair, l'avance de trésorerie est conséquente. Notre viticulteur espère que FAM ne tardera pas à rembourser…