La nouvelle OCM assouplit les conditions d'octroi des aides à la restructuration du vignoble. Ce changement n'est pas passé inaperçu en Alsace. Début janvier, la délégation régionale de FranceAgriMer avait enregistré 125 dépôts de dossiers concernant une soixantaine d'hectares de vignes.
Comme dans les autres régions, les candidats peuvent prétendre à 9 100 €/ha d'aide et jusqu'à 10 600 €/ha s'ils sont jeunes agriculteurs. Il leur faut restructurer au moins 10 ares, surface sur laquelle ils doivent soit augmenter la densité d'au moins 10 %, soit replanter un autre cépage, soit changer l'écartement entre les rangs. Des demandes d'aide portent également sur l'adaptation du palissage. Dans ce cas, le montant est plafonné à 1 500 €/ha.
8M€ pour l'investissement dans les chais
A Dorlisheim (Bas-Rhin), Pierre Becht va remplacer deux vieilles parcelles de sylvaner (80 ares) par du gewurztraminer. « Je connais la mécanique des aides pour les grandes cultures. Dès que j'ai eu connaissance de l'existence de la prime à la restructuration je n'ai pas hésité. Une des activités du métier d'agriculteur aujourd'hui, c'est de remplir des papiers. Le prix du vin est stable, mais les coûts augmentent. Si on peut compenser cette évolution, c'est tant mieux », dit-il.
Les metteurs en marché veulent également profiter des 40 % d'aides à l'investissement dans les chais. 120 dossiers ont été déposés pour 20 M€ d'investissements. La somme d'aides en jeu avoisine ainsi les 8 M€.