ImprimerLes élus de la communauté de communes Centre Médoc peaufinent un texte lié au « lien fiscal avec le territoire » qui va être envoyé au gouvernement dans les prochaines semaines. Ils constatent que les propriétés viticoles sous régime agricole n'ont jamais payé de taxe professionnelle. Du fait de ce manque de revenus stables, les communes ont pour seul levier l'augmentation des taxes locales pour construire leurs budgets. Sébastien Hournau, le président de la communauté de communes Centre Médoc, a donc lancé le débat, mi-décembre. Lors d'une réunion, il a proposé d'assujettir les propriétés viticoles à une taxe sur la vente des bouteilles de vin. Une taxe qui serait calquée sur le modèle de la taxe de séjour et qui serait appliquée par les communes qui le souhaitent. « J'y suis totalement opposé. Nous croulons sous les charges », s'insurge Michel Negrier, du château Croix du Trale, à Saint-Seurin-de-Cadourne (Gironde). Cet ancien ouvrier a racheté des terres au fil des ans. Aujourd'hui, à la tête de 13 ha, il produit 650 hectos en appellation Haut-médoc. Son fils, Stéphane, s'interroge : « Une taxe minime, pourquoi pas. Mais elle ira en augmentant et c'est toute la communauté de communes qui en profitera. »
Reste à savoir si le gouvernement suivra l'élu dans sa volonté de taxer la viticulture.
