Avec près de 2 700 visiteurs, l'édition 2010 de Millésime bio a pulvérisé le record de l'année dernière (1 700 entrées). Ce succès confirme l'engouement pour les vins bios. Sur le marché français (où s'écoulent les deux tiers des produits), les ventes ont bondi de 34 % entre 2005 et 2009. Dans le même temps, les nouveaux consommateurs ont progressé de 29 %. Des chiffres qui font rêver par temps de crise. Le cabinet Gressard, chargé par l'Agence Bio d'une étude prospective sur les vins bios, affirme qu'aucun autre secteur agroalimentaire n'a connu de développement aussi rapide.
« Je n'ai aucun souci de vente », confirme Philippe Guillanton, propriétaire du château Margüi, à Châteauvert (Var), dans l'AOC Coteaux Varois. Parti de zéro en 2001, il vend aujourd'hui aisément toute sa production en bouteilles, soit 60 000 cols par an. « Millésime bio est le meilleur salon auquel je participe. Les visiteurs sont très professionnels. Ils sont là pour faire leur sélection. »
Nouveaux volumes
Même satisfaction chez Scott Roddick et Brian Abra, deux dirigeants de Pure Global Imports, importateur distributeur au Canada. Ils sont venus pour la première fois cette année sous la pression du marché. « C'est la première fois que nous participons à une manifestation où tous les exposants sont ainsi logés à la même enseigne. C'est efficace, nous sommes obligés de nous focaliser sur le produit. »
Selon le cabinet Gressard, le volume des vins bios français devrait passer de 600 000 hl en 2009 à 2,5 millions d'hl en 2015. « Le vin bio va sortir de sa niche, il faut se préparer à accueillir ces nouveaux volumes. » Et sans doute à faire évoluer Millésime bio, sans renier les fondamentaux qui ont fait son succès.